L'histoire en quelques lignes...
République fédérale d'Allemagne, fin des années 1960. Un groupe d'activistes d’inspiration anarchiste en guerre contre la "génération nazie" qui les a précédés se radicalise.
Le climat politique pousse Gudrun Ensslin et Andreas Baader à commettre une série d'attentats incendiaires. La journaliste Ulrike Meinhof, qui couvre le procès, se joint à eux. Bientôt, cette Fraction armée rouge attaque des banques et commet des attentats meurtriers.
Alors que le nombre de morts et de blessés augmente, tout comme l'hystérie des médias, la jeune démocratie allemande est ébranlée dans ses fondements. Horst Herold, directeur de l'Office fédéral de la police criminelle, comprend que la police seule ne pourra mettre un terme à cette spirale sanglante.
Saga haletante
Dans un film nerveux, adapté de l'ouvrage de référence du journaliste Stefan Aust (personnellement impliqué dans les événements), le réalisateur Uli Edel (Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée) adapte l'épopée sanglante de la bande à Baader, enfants radicalisés de la génération qui a vécu le nazisme, en guerre contre ce qu'ils considèrent comme le nouveau visage du fascisme : l’impérialisme américain et plus généralement le capitalisme, soutenu par les dirigeants politiques, l'institution judiciaire et les industriels allemands.
Une saga haletante, interprétée par la fine fleur du jeune cinéma allemand, dont Martina Gedeck (La vie des autres) ou Tom Schilling, et avec justesse par l’immense et regretté Bruno Ganz en policier humaniste lancé aux trousses de criminels qu'il ne peut s'empêcher de comprendre.