L'histoire en quelques lignes...
En 1979, à 25 ans, Pierre Jarjeau rentre du Wyoming — où il a travaillé et achevé de se former dans un vaste ranch d'élevage — pour retrouver sa fiancée, Claire, et reprendre la ferme familiale : il la rachète à crédit à son père, plein d'ambition.
En 1996, Pierre et Claire ont deux enfants adolescents, la ferme s'est agrandie, la mécanisation des cultures s'est accrue et l'élevage paternel d'ovins a fait place à un élevage de chevreaux plus rentable. Mais les dettes se sont pour cela accumulées et Claire apprend à Pierre que la trésorerie est à sec. Pour tenir la tête hors de l'eau, elle accepte de faire la comptabilité d'un avocat, en plus de la gestion de la ferme qu'elle assume largement et des tâches ménagères. Mais elle aime Pierre...
Pour s'en sortir, celui-ci projette d'utiliser la période creuse d'élevage des chevreaux pour se diversifier dans un élevage de poulets. La société volaillère avec laquelle il se met en cheville lui promet monts et merveilles, lui explique qu'il ne rentabilisera pas l'installation sur une activité temporaire, et lui conseille de voir grand en construisant un nouveau bâtiment, entièrement automatisé, pour les poulets. Mais il faut pour cela de nouveau souscrire un lourd emprunt, que la banque lui octroie sans difficulté au vu du projet parrainé par son client. Autour de lui, les réactions vont de la jalousie au catastrophisme.