L'histoire en quelques lignes...
Formée au Centre européen des astronautes à Cologne, la Française Sarah Loreau a été sélectionnée pour participer à une mission spatiale d’un an. La satisfaction de toucher du doigt son rêve se mêle à la douleur de devoir laisser sa fille Stella, 8 ans.
Tandis que Sarah rejoint Star City, non loin de Moscou, où elle va se soumettre à un entraînement intensif aux côtés de ses coéquipiers, la fillette prend ses marques chez son père, Thomas, astrophysicien allemand installé à Darmstadt.
Après avoir partagé un week-end sur la base, Sarah et Stella se retrouvent ensuite à Baïkonour à la veille du décollage…
Terre mère
Loin du spectaculaire des odyssées spatiales hollywoodiennes, Alice Winocour (Revoir Paris) ancre son récit sur la terre ferme pour se concentrer sur la préparation au départ, vécu comme un arrachement.
Dans les pas de l’astronaute (Eva Green), déterminée à s’imposer dans un univers masculin – le personnage de Mike, joué par Matt Dillon, glissant du machisme à la solidarité –, Proxima décrit avec précision (et sous le patronage de Thomas Pesquet, qui fait une brève apparition) les éprouvants exercices de simulation auxquels se plie Sarah, tout en enveloppant d’une sobre délicatesse les échanges entre mère et fille.
D’appels vidéo en visites physiques, la réalisatrice explore avec subtilité le maëlstrom de sentiments qui agite l’une et l’autre, entre amour débordant, frustration, peur et culpabilité.
Un film poétique et féministe, inspiré par les témoignages de mères astronautes et porté par de formidables seconds rôles.
