C’est l’un des trois plus grands lycées de France. C’est aussi une usine à champions. Parmi ses 3500 élèves, une centaine sont des sportifs de haut niveau. Pour mener de front scolarité et performances sportives, la plupart ont choisi de quitter leur famille pour loger dans l’enceinte du lycée. Dans cette ruche se croisent des ados judokas, footballeurs, gymnastes... Garçons au deuxième étage, filles au 3è. Réveil à l’aube, extinction des feux à 22h15…
De jour comme de nuit, pendant plusieurs mois, l’internat de Bréquigny a ouvert ses portes aux équipes de "Reportages découverte".
Léane et Maiwen partagent tout : elles sont dans la même classe, dans la même chambrée et rêvent toutes les deux de devenir footballeuses professionnelles. Le soir, même en pyjama, elles driblent encore au pied de leur lit. "Ça fait un peu de bruit, on n 'a pas le droit, mais on fait quand même, ça nous permet de décompresser!" Pour elles le défi est double cette année : décrocher une bonne note au bac de français et briller sur les pelouses pour attirer le regard d’un grand club.
Kewan lui se sent un peu seul dans sa chambre individuelle. Pour devenir un champion de trampoline, il a quitté son ile natale de la Réunion. Plus de 12000 km le séparent désormais de ses parents. Athlète prometteur, c’est un élève moyen qui redouble sa première. Dans le collimateur de ses professeurs, il doit améliorer sa moyenne générale sous peine d’être exclu du pôle. « Maintenant, il faut que je me tienne à carreau. Les bêtises de l’internat, c’est terminé si je veux aller loin dans mon sport ! »
Aussi brillante en classe que sur les tatamis, Audren fait un sans-faute. Elle est la numéro 3 française de judo dans sa catégorie. “Ce dont je rêve au bout du bout, c’est la médaille olympique, la médaille d’or bien sûr!” Et pour ça, l’adolescente n‘a qu’une idée en tête : quitter l’internat de Rennes pour celui du Pôle France de judo, à Paris. Mais pour ses parents bretons, qui la soutiennent depuis toujours, ce choix supposerait d’énormes sacrifices …