Carinne Teyssandier nous parle de “Mon food truck à la clef” à partir du 2 mars sur France 2

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mardi 17 février 2015 10254
Carinne Teyssandier nous parle de “Mon food truck à la clef” à partir du 2 mars sur France 2

Les food trucks envahissent l’Hexagone et suscitent un engouement général tout aussi bien côté consommateurs que futurs entrepreneurs. Pour révéler cet enthousiasme, une mise en bouche avec “Mon food truck à la clef”, le nouveau magazine de France 2 mené avec brio par Carinne Teyssandier. À savourer avec délectation à partir du lundi 2 mars à 17:10 sur France 2.
Pourquoi un tel engouement pour les émissions culinaires ?

En 2001, j’ai participé au lancement de Cuisine TV, et il est vrai que depuis une dizaine d’années la cuisine a vraiment le vent en poupe. Mais attention à l’overdose. C’est un thème qu’il ne faut pas user. Alors il faut innover. Mon food truck à la clef est un magazine fait maison, vraiment unique. Pour les candidats qui y participent, cela n’a rien d’un jeu. C’est la promesse d’un autre lendemain. Il y a quelque chose à gagner, bien sûr, mais c’est avant tout une émission qui donne envie d’entreprendre et offre la possibilité de concrétiser un rêve et participer à un changement de vie. C’est un virage que les gens peuvent prendre vers 40-45 ans et ressentir alors ce désir de faire autre chose, de bouger d’un train-train quotidien et de vivre enfin sa passion.

D’où le food truck… et pour quelle raison ce camion-restaurant suscite-t-il autant d’intérêt ?

Pour la qualité et la rapidité de ce qui est proposé, car il s’agit d’une restauration rapide – il ne s’agit pas de faire attendre quinze minutes chaque client, sinon on est mort – et de qualité. Le consommateur veut aujourd’hui et, de plus en plus, quelque chose de frais et de sain. L’absence de congélateur dans le food truck oblige par ailleurs à ne servir que des produits frais du jour.

Mon food truck à la clef, c’est tenter le tout pour le tout, le prix en vaut-il la chandelle ?

Tout à fait. Il s’agit de rendre les rêves possibles, puisqu’il y a à la clef un bon coup de pouce, un food truck équivalent à la somme de 100 000 euros. Les candidats n’étaient pas là pour rigoler – même s’il y a du plaisir –, cette expérience leur a apporté beaucoup, ils ont pu prendre, gagnant ou perdant, conscience des qualités nécessaires pour devenir un efficace food trucker. Ils sont aiguillés et peuvent ainsi comprendre ce que signifie être dans un camion, le diriger… C’est en fait une véritable formation accélérée et une chance extraordinaire. Certains peuvent abandonner pendant le parcours car c’est très difficile de tenir efficacement son camion, il faut être un homme ou femme orchestre…

En effet, ce que l’on découvre c’est l’aspect multi-tâches du food trucker ?

Oui, il faut savoir acheter sa marchandise, faire la pluche, demander des permissions de localisation, conduire, réparer une roue si besoin, être un vrai couteau suisse en quelque sorte… En animant ce programme, j’ai vraiment découvert ce que représentait le travail de food trucker… et cela m’a passionnée.

Et justement en parlant de formation accélérée, elle est rondement menée par des coaches ?

Deux coaches, deux professionnels aguerris, sont présents pour seconder les candidats. Nathalie Nguyen (Finaliste d'un célèbre concours culinaire, Nathalie Nguyen sait marier les cuisines française et vietnamienne ; elle a aussi ouvert avec des amis « Le Camion Bol, le Foodtruck Paris-Saïgon !», NDLR), que je connais depuis longtemps et Bruno Oliver (De père en fils , ils sont d’excellents cuisiniers, c’est une véritable dynastie. Bruno a un nouveau camion à Bordeaux « By Oliver», NDLR) que je connaissais de réputation… Ils interviennent auprès des candidats pour leur révéler quelques astuces, et délivrer quelques pertinents conseils.

Cela ne signifie-t-il pas un mode de vie différent des Français ?

Les Français prennent de moins en moins de temps pour la pause déjeuner, parfois seulement vingt minutes, c’est la tendance. Alors le food truck c’est moins cher, plus rapide et aussi plus pratique, souvent à proximité. On en trouve un peu partout… sur les marchés, au pied de son lieu de travail, ce côté pratique c’est formidable.

Quel est le principe du jeu ?

Nous sillonnons dix régions de France pendant trois mois… Chaque semaine nous restons dans une région, pendant cinq jours avec deux duos. Vingt duos s’affrontent donc jusqu’à la finale qui a lieu au pied de la Tour Eiffel…

Comment s’est faite la sélection des candidats ?

Je n’y ai pas participé, mais je sais qu’il y a eu beaucoup de monde. Il fallait des dossiers solides, que les projets se répondent. Le sérieux des dossiers des binômes était primordial… Et l’engagement des personnes.

Et il existe donc 4 règles d’or…

Tout d’abord, il faut défendre un concept solide… C’est la première règle d’or (Afficher sa personnalité, concevoir le nom du camion, la décoration et l’identité gastronomique, NDLR). Et présenter un plat signature, une spécialité du duo. La deuxième clef consiste à savoir acheter et vendre. Sans gaspiller, tenir des comptes précis. La troisième clef c’est la rapidité d’exécution et l’organisation. La mise en place est décisive… Et pour finir la quatrième clef : savoir s’adapter à n’importe quelle situation, à n’importe quelle branche de l’activité événementielle ; savoir vendre sa prestation à des événements, établir une carte adaptée à une clientèle particulière, à la saison, sortir enfin des sentiers battus…

Avez vous fait une découverte culinaire au cours de ce périple culinaire ?

Oh, il y a eu tant de découvertes, mais une chose m’a surprise : un plat de crabe en mu, … je n’en avais jamais goûté, c’est donc un crabe à la carapace molle, que l’on retrouve dans la cuisine d’Asie et aussi au nord de l’Amérique…

Que pensez-vous de cette phrase dite par Bruno Oliver « Chaque geste est une chorégraphie » ?

Imaginer deux personnes dans un camion étroit avec cent personnes à servir, si la personne ne sait pas comment se déplacer c’est le chaos. La mise en place doit être parfaite, chaque personne doit être calme, posée, mais précise et efficace. Il y a donc bien une vraie chorégraphie, car c’est un spectacle à scène ouverte devant un public… Il faut chorégraphier les choses pour que tout se passe parfaitement.

Rapidité qui ne veut pas dire perte de qualité…

Évidemment. Il faut être suffisamment speed tout en restant hospitalier… et répondre au besoin d’explication demandée parfois par le client. C’est un mixte entre les deux à bien gérer, tout est pensé. Une minute par personne, c’est le temps accordé pour chaque client. Rester efficace pour envoyer un plat et discuter avec le consommateur… Bien orchestré, le travail doit se faire en amont et devant le client c’est l’assemblage…

C’est quoi la cuisine pour vous ?

C’est un plaisir, un partage, c’est quelque chose qui revient tous les jours, tous les jours on peut être étonné, tous les jours on repart de zéro…

Propos recueillis par Françoise Jallot, France 2

Dernière modification le mardi, 17 février 2015 14:44
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Publié dans Divertissements
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